1895
12 février 1895 : Arrivée des volontaires de Saint Pierre, Saint Louis, etc. Les autorités attendent le train. Vers 11 heures, il entre en gare, des pavillons tricolores sont brandis, la musique salue les arrivants et la foule les acclame.
Le cortège se forme, le Comité de propagande entoure MM. Le Cocq et Richard qui ont à leurs côtés les maires de Saint Philippe, de Saint Pierre, de Saint Louis ; les volontaires prennent rang avec leurs drapeaux, le chant du départ et la Marseille résonne, le cortège se dirige vers l'hôtel de ville par les rues Labourdonnais, du Barachois et de la Compagnie.
Les volontaires se massent sur le péristyle et M. Le Cocq, au nom de la colonie, leur souhaite la bienvenue. Il les remercie de l'élan avec lequel ils ont répondu à l'appel du Comité et aux voeux du pays. M. le Maire de la ville de Saint Denis salue les volontaires de la partie sous-le-vent et adresse de juste félicitations aux maires présents. Il dit que la colonie, et surtout la municipalité de Saint Denis, veillera sur ces jeunes gens... M. Isautier, maire de Saint Pierre, remercie le Maire, le Comité et la ville de Saint Denis, ainsi que l'accueil enthousiaste fait à la jeunesse des cantons de Saint Pierre et Louis.
Un corps expéditionnaire de 15 000 hommes est envoyé dans la Grande île sous les ordres des généraux Duchesnes et Metzinger. Ils débarquent à Majunga le 6 mai 1895 et prennent Tananarive le 30 septembre 1895. Parmi ce corps expéditionnaire se trouve un bataillon de volontaires créoles de La Réunion, 600 hommes enrôlés pour la conquête de Madagascar.
1895
Eugène Jacob de Cordemoy publie la première "Flore de l'île de La Réunion" établissant ainsi les fondements de la connaissance botanique générale de l'île. Natif de La Réunion, il est médecin de profession et s'intéresse en particulier aux orchidées. Il a constitué un herbier riche de 700 spécimens. L'herbier longtemps exilé à Marseille puis à Paris, a retrouvé La Réunion en janvier 2010.
Après la prise de Tananarive, les volontaires sont de retour au pays en décembre 1895.
Le Petit Journal de La Réunion raconte : "... Les volontaires de La Réunion sont partis pour Madagascar au nombre de 555. 180 volontaires sont en traitement à l'hôpital à Saint Denis. 20 ont été réformés et huit ont déserté. Le Djemnah en rapatrie 324. On déplore la perte de 23 de nos compatriotes, morts de maladies, soit 4 p. 100 de l'effectif."
27 avril 1896, la Grande île de Madagascar devient terre française. La Réunion y recrutera des travailleurs qui sont libres. Pour répondre à l'appel de La Réunion, le Gouverneur général de Madagascar propose dans l'immédiat des travailleurs libres. Pour répondre aux besoins des colons de La Réunion, des familles entières d'insurgés malgaches comprenant des vieillards, adultes, femmes et enfants qui seront faits prisonniers de guerre seraient ainsi envoyés de force à La Réunion pour augmenter le nombre de travailleurs dont les colons réunionnais ont besoin.
1897
6 juillet 1896 : Mayotte est rattachée politiquement à La Réunion.
6 août 1896 : Madagascar devient une colonie française. Cette loi est promulguée par le président Félix Faure.
Le général Gallieni, nommé commandant supérieur des troupes de Madagascar, arrive à Tananarive le 16 septembre 1896.
14 janvier 1897 : Naufrage du Warren-Hastings à Saint Philippe à la suite d'une erreur de navigation. Le transport de troupes anglais se jette à la côte à Saint Philippe. Les 219 hommes d'équipage et 1 043 passagers sont tous sauvés. La Reine Victoria remerciera les habitants de Saint Philippe, Saint Pierre et Saint Joseph pour leur aide et leur hospitalité.
28 février 1897 : Galliéni abolie la royauté à Madagascar. "Depuis que le gouvernement de la République a déclaré Madagascar colonie française, la royauté est devenue inutile en Emyrne. J'ai donc invité la reine à se rendre à l'île de La Réunion, où elle recevra l'hospitalité. La France est désormais la seule souveraine à Madagascar. Elle seule est maîtresse de l'île entière. La France vous apportera sa civilisation et s'efforcera d'introduire parmi vous les principes qui la régissent elle-même, c'est-à-dire la justice, la paix et l'égalité pour tous..."
15 mars 1897 : La reine Ranavalona III est déportée à Saint Denis de La Réunion avec une partie de sa parenté et quelques hautes personnalités de l'époque, tel le Pasteur Andrianaivoravelona qui décède dans l'île. La dernière héritière de la monarchie malgache est contrainte à résidence surveillée, dans une luxueuse demeure de maître au bout de la rue Roland Garros. Cette maison nommée Maison Ponama est située au 2, rue Roland Garros.
Fin des travaux de modernisation des thermes de Cilaos. Les travaux se sont déroulés de 1895 à 1897. Le nouveau bâtiment est en bois, recouvert de bardeaux. Il s’étend sur 115 m², il comporte dix pièces dont une salle d’attente, une salle de douches et sept chambres équipées de baignoires émaillées et d’une fenêtre. Ces baignoires sont alimentées par deux réservoirs.
La gamme des soins dispensés est améliorée ; en plus des bains, la salle d’hydrothérapie dispose de douches à pomme d’arrosoir, à queue de cheval, ascendante et circulaire pour le siège. Les douches écossaises, la sudation et les massages y sont pratiquées.
1899
16 Février 1899 : l’usine sucrière de Quartier Français à Sainte-Suzanne, appartenant à Kerveguen est détruite par un incendie : un foudre de rhum de 25 000 litres se brise et s'enflamme au contact d'un alambic en fonctionnement. Tristan de Sigoyer est le premier mort de ce sinistre. Ses deux filles et six employés sont grièvement brûlés et meurent peu après. Tout l'après-midi est nécessaire pour venir à bout des flammes. L'usine est totalement détruite.
Sources :
Le Petit Journal de La Réunion
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